Bretagne : le cardiologue congolais Daniel M’Bey, père de 6 Français, violait les Blanches après les avoir piquées

Leutnant
Démocratie Participative
18 avril 2023

Daniel M’Bey, cardiologue en Bretagne

Ce n’est pas parce qu’une femme blanche a des problèmes cardiaques qu’un Noir ne peut pas la droguer et la violer.

Le Télégramme :

Il est 10 h 50, ce lundi. La présidente demande à Daniel M’Bey de quitter son box pour venir à la barre, devant la cour. Costume bleu, chemise blanche, le cardiologue de 62 ans, né au Congo, marié et père de six enfants, s’avance. À la main, il tient un bloc de post-it rose. Il y annotera parfois des choses.

Avant d’obtenir un placement sous surveillance électronique en avril 2021, Daniel M’Bey fut placé en détention provisoire, le 15 novembre 2018, à Vezin-le-Coquet. « Une période pénible, le mot pénible est peut-être faible », souffle-t-il. Il énumère une longue liste de problèmes médicaux dont il a souffert. « J’ai été négligé », estime-t-il. La présidente plonge dans son dossier médical, cite quelques pathologies qui ont nécessité des soins. « Effectivement, vous avez eu beaucoup de soucis de santé », ponctue-t-elle. « Madame la présidente, vous n’avez pas tout lu ! », la reprend-il, avant de demander une lecture exhaustive, et contestant au passage certaines conclusions de l’expertise médicale.

La carrière professionnelle de Daniel M’Bey a commencé à vaciller le 28 octobre 2017. Il est 1 h 15 du matin. Les gendarmes de Pontivy se rendent à l’hôpital. Une jeune femme de 21 ans, Michèle*, dit s’être fait violer par son cardiologue. Son avant-bras laisse apparaître trois traces de piqûres. Deux d’entre elles sont consécutives aux prises de sang qu’elle vient de subir. La troisième découle d’une injection, faite par Daniel M’Bey le jour précédent. C’était un samedi. Son cabinet était fermé mais il lui avait donné rendez-vous, en matinée, pour un électrocardiogramme.

Daniel M’Bey demande à sa patiente de se mettre torse nu, sur le dos. Il lui administre une piqûre. C’est le trou noir, ponctué de flashs : elle entend le bruit d’une ceinture qu’on enlève, puis elle l’entrevoit sur elle, murmurant « je t’aime bien Michèle ». La suite ? Elle le voit s’affairer à lui remettre sa culotte et son pantalon. Il lui murmure qu’il a une photo d’elle dans son téléphone portable. Groggy, Michèle parvient à noter le nom inscrit sur un flacon : Mydazolam, un sédatif doublé d’un hypnotique. Ce samedi-là, elle doit ensuite se rendre à Saint-Brieuc, pour rendre visite à une amie hospitalisée. Elle a un accident matériel sur le trajet. Le lendemain, elle se confie à sa mère. Toutes deux se rendent à l’hôpital de Pontivy. L’examen génital révèle des traces de sperme sur le pubis, mais aussi sur sa culotte et son pantalon.

Daniel M’Bey est placé en garde à vue le 14 novembre 2018. Il conteste, jusqu’à être mis devant les analyses ADN : les traces de sperme correspondent à son profil génétique. Il admet alors « une pénétration consentie. Je n’ai pas pu contrôler ma pulsion. J’ai commis une bêtise. Je m’excuse et me repens ». Il convient lui avoir inoculé un milligramme de Mydazolam. Une information judiciaire est ouverte. Tandis qu’il est placé en détention provisoire, Michèle, elle, devra être hospitalisée pendant trois mois. Syndrome post-traumatique, conclura le médecin, qui ne décèle aucun trouble psychiatrique.

Les enquêteurs élargissent leurs investigations. Ils entendent Florence *. Elle raconte que le 21 janvier 2017, l’accusé lui avait donné rendez-vous à l’hôpital de Noyal-Pontivy, où il exerce depuis 2001. Il lui avait injecté un produit. Lorsqu’elle s’était réveillée, il était occupé à lui toucher la poitrine. Dans la foulée, il avait voulu l’inviter à déjeuner et à passer le week-end avec lui. Elle avait décliné. Daniel M’Bey est mis en examen pour agressions sexuelles. Il conteste, évoque un complot fomenté par les parties civiles. L’affaire devient publique et est relatée dans les journaux.

C’est là qu’une autre jeune femme, Agathe *, se fait connaître auprès des enquêteurs. Elle se souvient qu’au printemps 2018, l’accusé lui a touché la poitrine, a tenté de l’embrasser. Il a aussi multiplié des questions incongrues, sur sa virginité par exemple. Il a prétexté vouloir photographier sa cicatrice, au niveau de l’abdomen, lui demandant de bien baisser sa culotte. Il lui a aussi offert un thé. Elle ne s’est pas souvenue de la suite. Plusieurs fois, il l’a raccompagnée chez elle, en lui caressant la cuisse sur le trajet. Elle a fini par se rebiffer. Daniel M’Bey est de nouveau mis en examen pour agressions sexuelles. Son matériel informatique est saisi. Le disque dur contient des images pornographiques adultes, dont l’une met en scène un médecin pénétrant une patiente.

Pendant sa détention, Daniel M’Bey a écrit un long courrier au juge d’instruction. Il se décrit comme « empathique, se sacrifiant beaucoup pour les autres. Je pense que je suis né pour rendre service ». Il a décroché son bac scientifique à Brazzaville. « J’aimais beaucoup la science depuis mon jeune âge ». Il opte pour des études de médecine, en sort diplômé en 1987. Il a 27 ans. Il va diriger deux hôpitaux au Congo avant de rejoindre la France en 1999. Il obtient son diplôme de cardiologie en 2000. Après Toulouse et Montpellier, il arrive à Guingamp puis Pontivy, où il débute en novembre 2001. Il l’assure : « J’ai beaucoup plus été dans les études que dans la sexualité ».

Le Télégramme :

La cour d’assises du Morbihan a condamné ce vendredi un cardiologue pontivyen, accusé de viol, à quinze ans de réclusion criminelle.

À Vannes, ce vendredi, au terme d’une matinée de délibéré, la cour d’assises du Morbihan a condamné Daniel M’Bey, 62 ans, à quinze ans de réclusion criminelle. Le verdict est conforme aux réquisitions de l’avocat général. Le cardiologue est reconnu coupable de viol sur une jeune femme qui, la première, avait dénoncé les faits en octobre 2018. L’enquête de gendarmerie, ainsi que la publication de son placement en détention provisoire, avait conduit deux autres victimes à se faire connaître.

Il est reconnu coupable d’agression sexuelle sur l’une ; et de tentative d’agression sexuelle et d’agressions sexuelles à l’encontre de la seconde jeune fille, toute juste majeure lorsque les faits s’étaient produits. Il est en outre condamné à dix années de suivi sociojudiciaire. Il a interdiction d’entrer en contact avec les victimes, de résider dans le Morbihan ; et d’exercer une profession médicale ou paramédicale. La cour a également prononcé son inéligibilité pour dix ans.

Qui peut aller se faire « soigner » par un marabout du Congo ?

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