Les poissons consommés contiennent 17 fois plus de microplastiques qu’estimé jusqu’ici selon une étude canadienne

La Rédaction
Démocratie Participative
22 juillet 2024

Le réchauffement climatique d’origine humaine est une mystification qui cache une menace très réelle : la prolifération des microplastiques.

Pendant que des milliers de milliards de dollars sont engloutis pour faire baisser la température en été, cette crise sanitaire de première importance est largement ignorée par les médias.

Radio Canada :

Omniprésents dans l’environnement, les microplastiques pénètrent profondément dans l’organisme des poissons, jusqu’à se retrouver en grand nombre dans les filets que nous mangeons, révèle une étude réalisée près de Toronto.

En analysant 45 poissons d’eau douce issus d’un lac d’une zone urbaine et industrielle de l’Est canadien, des chercheurs de l’Université de Toronto et du ministère de l’Environnement de l’Ontario ont constaté qu’ils contenaient en moyenne 138 fragments de microplastique par individu, soit 17 fois plus que les estimations d’études précédentes.

Et ils ont établi que chaque filet de poisson contenait en moyenne 56 particules de microplastique, précise l’étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives (nouvelle fenêtre) (en anglais).

J’ai été surprise, un peu découragée même, raconte Madeleine Milne, chercheuse principale, qui cherchait à mettre en évidence le fait que les microplastiques peuvent pénétrer dans les filets, soit la partie du poisson que l’on consomme le plus.

Ces polluants, dont certains ont été détectés jusqu’en Antarctique, sont le résultat de la dégradation physique et chimique d’objets qui mettent des centaines d’années à se dégrader.

Le plus souvent invisibles à l’œil nu, ces particules sont faites de polymères et d’autres composés toxiques qui varient de cinq millimètres de diamètre à un millième de millimètre.

Leurs impacts, notamment sur la santé des humains qui les consomment, ne sont étudiés que depuis le début des années 2000. Ils sont encore peu connus et nécessitent davantage de recherche, selon un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé.

Il est important que les gens aient conscience du degré de contamination des différents aliments qu’ils consomment, indique la chercheuse, soulignant la nécessité d’instaurer une analyse géographique à grande échelle, en particulier à proximité des sources de microplastiques.

Plusieurs recherches ont montré que ces particules peuvent avoir divers effets néfastes sur les poissons, notamment sur leur croissance ainsi que sur leurs taux de reproduction et de survie.

Les microplastiques affectent notamment la fertilité des femmes et des hommes.

URH.es :

La plupart des études suggèrent que les plastiques affectent la fertilité, agissant comme une toxine qui s’accumule tout au long de la vie. Les plastiques font partie de notre société depuis les années 1950 et leur utilisation ne cesse d’augmenter. Selon les derniers rapports de l’Organisation des Consommateurs et Utilisateurs (OCU), du fait de la pollution des mers et des rivières, les plastiques font également partie de notre alimentation et on peut mesurer leur présence dans nos urines ou notre sérum.

Le composé le plus étudié est le bisphénol A (BPA). On le trouve dans les plastiques polycarbonates, qui sont utilisés dans les emballages alimentaires et boissons tels que les bouteilles d’eau, et dans les résines époxy, qui sont utilisées pour revêtir des produits métalliques tels que les boîtes de conserve, les bouchons de bouteilles et les canalisations d’eau.

Diverses études ont été menées, la plupart sur des animaux, pour analyser comment le plastique affecte la fertilité. Des études menées sur des rats chez lesquels ils ont évalué la réserve d’ovules, ont observé qu’en fonction de la dose de BPA administrée et du temps d’action, une diminution de la synthèse d’hormones telles que l’estradiol (E2), l’estrone, la testostérone, l’androstènedione et la DHEA est observée.

L’une des analyses les plus récentes sur l’impact des plastiques sur la fertilité humaine est celle de Piazza et Urbanetz publiée en 2019, qui étudie les composés les plus fréquemment utilisés en agriculture. Cette étude a révélé que le BPA peut agir comme un perturbateur endocrinien en se liant aux récepteurs des œstrogènes; selon le tissu où il se lie et la dose, et il peut provoquer un effet œstrogénique ou anti-œstrogénique dans la région génitale, ayant un impact sur les ovaires polykystiques, l’endométriose, la structure de l’utérus et du vagin et la formation de fibromes utérins.

Lee et al. (2014) ont aussi constaté que les jeunes en début de puberté, exposés au BPA, avaient une augmentation significative des taux de testostérone, d’estradiol et de prégnénolone; et des chercheurs de l’Université de l’État de Washington ont découvert de nouvelles preuves que le BPA peut affecter le système reproducteur d’une femme, provoquant des lésions chromosomiques, des fausses couches et des malformations congénitales.

La chute du nombre de spermatozoïdes est désormais globale, mais est toujours « inexpliquée ».

Euronews :

Une équipe internationale a évalué la chute du nombre de spermatozoïdes à l’échelle mondiale. Une chute qui s’accélère et qui pourrait déboucher sur des problèmes de fécondité.

Le nombre de spermatozoïdes a diminué de moitié au niveau mondial durant les 50 dernières années selon une nouvelle étude. Le rythme de cette baisse a même plus que doublé depuis le début du siècle.

L’équipe internationale de chercheurs derrière cette étude estime que ces données sont alarmantes et annoncent une crise de la fertilité susceptible de menacer l’avenir de l’humanité.

Qu’est-ce qui a bien pu conquérir le monde en 50 ans, partout ?

Leur méta-analyse a examiné 223 études basées sur des échantillons de sperme provenant de plus de 57 000 hommes dans 53 pays.

Elle montre pour la première fois que les hommes d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique présentent tous à la fois une baisse du nombre total et de la concentration des spermatozoïdes. Un phénomène déjà observé précédemment en Europe, en Amérique du Nord et en Australie.

Les auteurs alertent sur le fait que le nombre moyen de spermatozoïdes se rapproche désormais du seuil qui rend la conception plus difficile. Ce qui signifie que des couples du monde entier pourraient avoir des difficultés à concevoir un enfant sans assistance médicale.

Hormis pour Bill Gates, c’est une mauvaise nouvelle.

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