Londres : inauguration d’un monument pour les prostitués transgenres inspiré des piles de crânes aztèques

La Rédaction
Démocratie Participative
20 septembre 2024

En découvrant cette superbe « statue », j’ai enfin compris pourquoi nous devions soutenir l’Ukraine et Israël dans leur guerre contre les ennemis de la civilisation.

BBC :

Des centaines de moulages en plâtre de personnes transgenres et non binaires ont été dévoilés dans le cadre de la dernière installation sur le quatrième socle de Trafalgar Square, dans le centre de Londres.

Baptisée Mil Veces un Instante (Mille fois en un instant), la sculpture a été créée par l’artiste mexicaine Teresa Margolles et présente les visages de 726 personnes transgenres, non binaires et non conformes au genre.

Teresa Margolles a l’air en pleine santé mentale 

Le socle a été construit en 1841 pour accueillir une statue permanente de Guillaume IV, mais l’argent a manqué.

Il est resté vide jusqu’en 1999, date à laquelle il a accueilli une série d’œuvres d’art temporaires, notamment de David Shrigley, Rachel Whiteread et Antony Gormley.

Une cage avec des visages fantomatiques de travelos.

Inspirant.

Mil Veces un Instante a été réalisée en appliquant du plâtre directement sur les visages des modèles, dont beaucoup étaient des travailleurs du sexe (prostituées et gigolos en bon français), de sorte que le matériau s’est imprégné des cheveux et des cellules de la peau des modèles.

Les moulages sont disposés autour du socle sous la forme d’un tzompantli, un support de crâne utilisé dans les civilisations mésoaméricaines pour exposer les dépouilles des captifs de guerre ou des victimes de sacrifices.

Margolles a déclaré que l’œuvre reconnaissait une communauté souvent marginalisée, tant dans son pays natal, le Mexique, que dans le reste du monde.

Les trois autres socles qui entourent la colonne de Nelson représentent George IV et deux figures militaires du XIXe siècle qui ont joué un rôle déterminant dans le contrôle de l’Inde par la Grande-Bretagne, Charles James Napier et Henry Havelock.

Le travail de Margolles « étudie les dimensions sociales et esthétiques du conflit, en créant des installations sculpturales, des photographies, des films et des performances imprégnés des traces matérielles de la mort ».

Elle a suivi une formation de médecin légiste et a travaillé comme croque-mort à Mexico.

Ses œuvres précédentes ont été influencées par les victimes anonymes du trafic de drogue, dont les corps non identifiables sont passés par la morgue.

J’avais oublié à quel point la culture des cartels mexicains était sophistiquée.

Je n’en attendais pas moins d’une Aztèque lesbienne formée dans une morgue.

Cette magnifique oeuvre d’art plantée en plein coeur de Londres contribuera à tordre le cou aux préjugés transphobes qui présentent les travelos comme des malades mentaux.

Ce sont des gens parfaitement équilibrés.

Peut-être même plus équilibrés que les autres.

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