Marseille : Philippe, métis brésilien, veut tuer son ex blanche et ses 3 petites mulâtresses

Leutnant
Démocratie Participative
02 mai 2023

Marseille, Brésil

Grâce aux Françaises, la France se brésilianise.

La Provence :

Docteur Jekyll et Mister Hyde. Lorsqu’il est sobre, Philippe, 35 ans, « est gentil avec nous et aussi avec maman », a confié sa fille aînée, 10 ans, aux policiers qui l’ont auditionnée. Mais lorsqu’il a bu, il sème la terreur dans sa famille. Le 25 avril dernier, il est rentré ivre d’une nuit dehors, chez son ex-compagne, Cécile. La mère de ses enfants, avait accepté de l’héberger quelques jours, lui qui venait de perdre sa grand-mère, l’un de ses piliers.

Philippe, sous l’emprise de l’alcool, a exigé que Cécile cuisine pour lui, l’a insultée, ceinturée, lui a craché dessus avant de l’enfermer dans le dressing de sa chambre, en éructant : « Je vais te tuer, tuer les enfants et me tuer ensuite ! Je vais te faire une Xavier Dupont de Ligonnès ! ». Les trois petites filles, 10 ans, 4 ans et 3 ans, ont assisté à la scène ; l’une d’elles, paniquée, a été prise de vomissements devant la violence de son père.

Devant le tribunal, Philippe semble écrasé de remords, ponctue ses propos de bruyants sanglots. Silhouette charpentée, coiffure afro et barbe fournie, cet homme né au Brésil et adopté par un couple de Français est sans emploi. Alcoolique, sous antidépresseurs et anxiolytiques, il est sous le coup d’une récidive : il avait été condamné en novembre 2022… pour les mêmes faits. Le juge, alors, lui avait accordé un sursis probatoire, assorti d’une obligation de se soigner, d’effectuer un stage de sensibilisation, d’une interdiction de contact avec Cécile…

« Ce sont des événements que je regrette énormément (…) ce sont des choses qui arrivent quand j’ai bu », reconnaît le prévenu, épaules basses. Il poursuit : « Ce sont mes filles, je les aime… (…) Je ressens plus le besoin d’une aide médicale et sociale pour sortir de cet enfer que de retourner en prison. » Le président, Vincent Trouve-Buisson, le confronte : « Vous avez été condamné il y a six mois, vous violez toutes les obligations et vous demandez encore une chance ? »

Cécile est présente à l’audience. Elle renifle et se mure dans le silence, cédant la parole à son avocate et à celle de l’association d’aide aux victimes d’actes de délinquance (Avad) qui représente les intérêts des enfants. « Ces violences ne sont pas nouvelles, elles ont été subies par ma cliente pendant quatre ans », pointe Me Lestelle, qui met en exergue « un sentiment d’emprise encore très fort ». Avec sa consœur Me Champenier, conseil de l’Avad, elles sollicitent un renvoi sur intérêts civils.

« Difficile de savoir si l’on peut accréditer ce chemin de rédemption », remarque le procureur Pierre-Yves Pezzino, qui requiert 8 mois de détention, additionnés à 6 mois de révocation partielle de son précédent sursis. Et ne s’oppose pas à ce que la peine soit effectuée sous bracelet, le dispositif de réinsertion Ailsi ayant proposé de suivre Philippe pour tenter de mettre fin à ses addictions.

Dans la plaidoirie de la défense, Me Gobet-Lopes n’a ménagé ni sa peine ni son éloquence. Retraçant le parcours d’un homme confronté à un passé trouble – son orphelinat d’origine au Brésil aurait été le théâtre de vols d’enfants – elle a décrit une fêlure devenue béante lorsque Philippe a été confronté à sa propre paternité. « C’est indispensable de lui donner une chance et d’autant plus que le suivi de la première condamnation n’avait pas eu le temps de commencer », a-t-elle assuré.

Le tribunal a condamné Philippe à 12 mois de détention sous bracelet électronique. Il sera hébergé par Ailsi, pour tenter, une fois pour toutes, de faire disparaître Mister Hyde.

Avec l’aide de Cécile la France a gagné trois petites mulâtresses qui seront équilibrées. Il faut espérer que Philippe tienne parole et devienne le nouveau « Dupont de Ligonnès » !

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