Pour un coup d’essai, Forteresse Europe s’en est bien sorti

La Rédaction
Démocratie Participative
10 juin 2024

 

La liste « Forteresse Europe » ne s’en est pas si mal sortie, quand on sait qu’elle ne disposait que de moyens modestes et qu’il fallait imprimer les bulletins de vote sur leur site internet.

D’autant que la liste se donnait pour unique but de faire de propagande.

6,500 personnes pour une opération lancée dans la dernière ligne droite, dans les conditions évoquées, avec un programme réellement radical, c’est une surprise.

S’ils participaient régulièrement, cela pourrait générer des résultats plus conséquents. Il y a de la demande pour un discours radical.

Ici, nous n’avons pas une position électoraliste, mais comme des gens iront toujours voter, qu’ils aient une alternative comme Forteresse Europe est positif.

Voilà le commentaire d’Yvan Benedetti sur la situation, elle est globalement correcte :

Personne ne parle plus des élections européennes qui, en elles-mêmes, n’avaient pas d’importance, mais qui ont déclenché la crise politique actuelle.

Il est peu probable que le RN obtienne une majorité absolue, mais rien n’est totalement écrit tant le paysage est fragmenté.

Les projections montrent que le RN aurait une majorité relative avec les LR au milieu pour jouer les arbitres.

Le RN veut imposer Bardella à Matignon, mais c’est le président qui nomme le premier ministre. Je doute que Macron résiste à l’envie de proposer Matignon à Marine Le Pen pour la mettre en scène en train de se débiner, puis de dire partout qu’elle n’a pas le courage de gouverner.

Ensuite, Bardella aurait fatalement la tentation de se présenter en 2027 après deux années au gouvernement.

L’intérêt d’un RN majoritaire à l’Assemblée, voire au gouvernement, c’est qu’il peut, malgré lui, déclencher une véritable anarchie dans le pays. Au plan budgétaire, la France ne tient que grâce aux prêts de la finance internationale et le RN ne pourra rien faire sans négocier avec elle. Autant dire que la pression sera maximale au plan économique.

L’extrême-gauche, pendant ce temps-là, va exploiter la situation et se déchaîner, ce qui va radicaliser l’ensemble de la société. C’est là que les choses peuvent devenir intéressantes.

Il y a deux ou trois autres choses marrantes possibles, comme un ministre RN qui se mettrait à dissoudre des organisations antifas, façon Darmanin.

Et puis nous avons Macron qui peut déclencher une catastrophe en Ukraine pour reprendre la main.

Ceci dit

Il faut constater que la gauche se mobilise pour former un front antifasciste. Il est fort possible qu’elle y arrive.

Ça ne veut pas dire qu’elle ferait des miracles, les électorats ne s’additionnent pas automatiquement, mais il n’y aurait qu’un candidat unique de gauche dans les 577 circonscriptions sur fond de panique antifa.

Et puis il y a déjà les syndicats qui se préparent à semer le chaos partout.

Les choses vont devenir violentes. Les gauches ne vont pas abdiquer sans riposter.

Ces JO promettent d’être drôles.

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