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La Rédaction
Démocratie Participative
10 octobre 2024
Le cinéma français avait cruellement besoin d’un noir d’Afrique.
Abou Sangaré a été salué pour son rôle dans le film L’Histoire de Souleymane de Boris Lojkine, présenté dans la section « Un Certain Regard ». Le long-métrage raconte le quotidien d’un livreur sans-papiers à Paris, un personnage dont l’histoire résonne particulièrement avec la sienne.
Ce dit « film puissant et haletant » le propulse sur le devant de la scène médiatique. Son interprétation dans ce premier rôle lui a valu le Prix d’interprétation masculine au dernier Festival de Cannes.
Le nouveau Jean Gabin
Dans le film, son personnage lutte pour obtenir l’asile en France, une réalité que Sangaré connaît bien. En effet, le Guinéen de 23 ans est en situation irrégulière en France et fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Recruté lors d’un casting sauvage, il vit depuis plusieurs années en France sans papiers, travaillant notamment comme réparateur dans un garage à Amiens. Il a déposé trois demandes de régularisation, qui ont toutes été rejetées. D’après les informations de CNews, il serait entré sur le territoire sans visa et n’aurait aucune famille dans l’Hexagone. La préfecture lui reproche également de ne fournir aucune fiche de salaire.
En août dernier, après avoir été touchée par son récit, la préfecture de la Somme lui a toutefois permis de déposer une nouvelle demande. Ce jeudi 10 octobre, un extrait de reportage diffusé par la chaîne M6 a été détourné pour affirmer qu’Abou Sangaré avait été régularisé par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. L’information a depuis été démentie par le cabinet du ministère à Frontières.
Le fait que le réalisateur Boris Lojkine soit juif a certainement aidé Abou Sangaré à obtenir satisfaction auprès du gouvernement qui a fait de la lutte contre l’antisémitisme sa priorité.
Hélas, le public goy n’en reste pas moins raciste et boude ce chef d’oeuvre qui marquera pourtant les anales du cinéma français aux côtés de la Bête humaine ou de la Grande Illusion.
Malgré un incroyable battage médiatique, seulement 11 807 personnes se sont déplacées hier pour voir #LHistoiredeSouleymane
«Le film qui a bouleversé le Festival de Cannes» (sic)… avant d’aller essuyer leurs larmes pendant les fêtes sur les plages du Carlton et du Martinez😄 pic.twitter.com/BBP2DGMIMJ
— Destination Ciné (@destinationcine) October 10, 2024
Après avoir placé son ministère sous le signe de l’exécution des OQTF, Retailleau entame sa fonction en régularisant un clandestin d’Afrique au motif qu’il a joué – illégalement – dans un film juif faisant la promotion de l’immigration clandestine.
L’expulsion imaginaire du fils de Ben Laden pourra consoler les fans du successeur de Darmanin.
Quand on a une tête de petit enculé, c’est qu’on l’est généralement
Nous aurons au moins comme lot de consolation son engagement ferme contre l’antisémitisme qui n’a, comme on sait, aucune explication.
Claire! Net! Précis!!
Merci Bruno !!
L ´ anti sionisme tue!! https://t.co/grDyQvUmUP— Meyer Habib (@Meyer_Habib) October 9, 2024
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