« Tout pour l’Allemagne » : un des principaux chefs de l’AfD poursuivi pour vouloir servir son pays avant le tiers-monde

La rédaction
Démocratie Participative
06 juin 2023

Björn Höcke incarne le meilleur de l’Allemagne. Pour cette raison, il est férocement persécuté par la presse juive et le régime d’occupation.

Le régime d’occupation en Allemagne est très inquiet : un Allemand veut servir sa patrie avant les migrants musulmans de l’amour.

Heureusement, la police démocratique veille.

Le Parisien :

L’individu est connu pour ses prises de position extrémistes et même surveillé par les renseignements. Bjorn Höcke, un dirigeant régional du parti d’extrême droite allemand AfD, en plein essor dans les sondages, fait l’objet de poursuites judiciaires pour avoir repris lors d’un meeting un slogan nazi, a annoncé le parquet local ce lundi. Ce dirigeant de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) en Thuringe, une région d’ex-RDA où l’extrême droite est particulièrement puissante, est accusé d’avoir lancé, le 29 mai 2021 lors d’un meeting, « Alles für Deutschland ! » (« Tout pour l’Allemagne ! »). Problème : il s’agit d’un slogan de l’organisation paramilitaire nazie « Sturmabteilung », plus connue sous l’abréviation de SA.

Choquant.

Normalement, en démocratie, le slogan obligatoire c’est « tout pour le tiers-monde ! ».

Les SA, vêtus de chemises brunes, ont accompagné au début des années 1930 l’ascension d’Adolf Hitler et multiplié les exactions contre les opposants au nazisme et les Juifs. Ils ont ensuite été supplantés par les SS après l’élimination d’une partie de leurs dirigeants lors de la Nuit des longs couteaux, à l’été 1934.

Bjorn Höcke, qui fait partie de l’aile la plus radicale de l’AfD, surveillée de près par les services de renseignements, a proféré, selon le parquet de Halle, ce slogan devant environ 250 personnes lors d’une réunion publique à Mersebourg (Saxe-Anhalt). Il est ainsi accusé « d’avoir utilisé publiquement des signes distinctifs d’une ancienne organisation nationale-socialiste », un délit en Allemagne, « en connaissant l’origine de cette expression et la signification de cette formule », indique le parquet dans un communiqué.

Voilà qui ne relève pas du harcèlement politique le plus ouvert.

Cette affaire n’a aucun rapport avec les performances de l’AfD dans l’est du pays, tout particulièrement en Thuringe où Björn est le leader du mouvement.

Le quinquagénaire s’est déjà fait connaître pour des dérapages sur la Shoah : il avait notamment déploré l’existence à Berlin du Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe qu’il avait qualifié de « Mémorial de la honte ». Il a également été épinglé par le passé pour ses propos contre les réfugiés ou encore l’Islam. « Par l’intermédiaire de sa défense, l’accusé a contesté le caractère pénal des propos tenus » lors du meeting, précise le parquet. Il revient désormais au tribunal de Halle de décider ou pas la tenue d’un procès.

Cette verrue juive au beau milieu de Berlin sera rasée d’une façon ou d’une autre.

Ce n’est déjà plus qu’un site d’instagrameurs.

C’est également un repaire de prostituées.

Ces poursuites interviennent au moment où l’AfD, créée il y a dix ans, connaît une poussée dans les sondages, avec environ 18 % des intentions de vote selon de récentes études. Le parti d’extrême droite, particulièrement implanté dans les Länder de l’est de l’Allemagne, est désormais au coude à coude avec le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz, derrière les conservateurs de la CDU mais nettement devant les Verts et les libéraux.

Pendant ce temps-là, les Antifas sèment le chaos dans les rues allemandes.

En Allemagne occupée, la ministre de l’intérieur s’appelle Nancy Faeser, un thon très proche de l’extrême-gauche et des Antifas.

Le physique de ses idées.

OJIM :

Chef de file du parti socialiste (SPD) en Hesse, elle avait écrit en tant qu’invitée un article pour le magazine Antifa de l’Association des persécutés du régime nazi — Confédération des antifascistes (VVN-BdA), organisme d’extrême gauche. Selon Faeser, la « lutte contre le fascisme et l’extrémisme de droite, contre le racisme et les idéologies ethno-nationalistes fait partie de « l’ADN politique de mon parti ». Il faudrait se dresser « contre les idées de droite, les menaces de droite et la violence de droite. Et cela signifie tous les jours et en tout lieu ».

Faeser considère les critiques comme une campagne maléfique contre elle. En revanche, elle ne dit mot sur la pierre d’achoppement : le VVN-BdA.

Et pour cause. Car, comme le montrent les recherches de Junge Freheit, elle savait pertinemment à qui elle avait affaire lorsqu’elle a publié son article, ayant, noir sur blanc, les informations requises sous la forme d’un imprimé du parlement du Land de Hesse.

Le VVN-BdA ayant perdu temporairement son statut d’organisme à but non lucratif en 2019, Faeser et son groupe parlementaire se sont adressés au ministère des Finances de Hesse à son son sujet (pour se plaindre de cette suspension, ndlr). Faeser étant à l’époque à la tête du groupe parlementaire, c’est son son nom qui figure en premier sur la demande.

La réponse (du gouvernement, ndlr) en juillet 2020 fut claire :

« L’Association des persécutés du régime nazi- Confédération des antifascistes (VVN-BdA) est évaluée comme l’une des plus anciennes organisations dans le domaine de l’antifascisme et l’Office pour la protection de la Constitution (LfV) du Land de Hesse la considère comme influencée par des extrémistes de gauche ».

Ce qui n’a pas empêché Faeser, un an plus tard, de prendre la plume pour Antifa.

En août 2017, le député Wolfgang Greiflich avait demandé quelles manifestations impliquant des groupes extrémistes de gauche étaient connues (des autorités, ndlr). Dans sa réponse de janvier 2018, le ministère de l’Intérieur de Hesse donna la liste de rassemblements, notamment 14 manifestations pour lesquelles le VVN-BdA était répertorié comme « groupe d’extrême gauche », parfois en association avec des partis tels que le parti communiste (DKP) ou le parti marxiste-léniniste (MLPD).

Si Faeser avait par ailleurs jeté un coup d’œil aux rapports annuels de l’Office pour la protection de la Constitution pendant son mandat de chef du groupe parlementaire socialiste au parlement du Land de Hesse, elle aurait peut-être commencé à ruminer au sujet du VVN-BdA ; dans le rapport de 2018, l’Office mentionne l’organisation dans le chapitre concernant l’extrémisme de gauche.

Par ailleurs, lors du congrès du parti communiste, la présidente nationale du VVN-BdA a souligné « le lien étroit entre son organisation et le DKP » aux côtés d’invités de Chine et de la République socialiste du Vietnam.

En mai 2020, le précédent gouvernement fédéral répondait à une initiative parlementaire de la faction de gauche sur le VVN-BdA, que les tribunaux administratifs avaient « définitivement et légalement décidé » qu’il existait des « liens substantiels entre le VVN-BdA et des associations classées d’extrême gauche par les autorités fédérales et des Länder (un Land est une entité géographique et culturelle entre le département et la région, n.d.t.) pour la protection de la constitution ».

Revenons au numéro de juillet 2021 d’Antifa, dans lequel l’article de Faeser est paru. Il contient également un entretien sur le procès de Lina E., jeune femme de 26 ans dont le dossier est en cours d’instruction par le tribunal régional supérieur de Dresde, soupçonnée d’avoir formé une organisation criminelle d’« idéologie militante d’extrême gauche » et commis conjointement des attaques violentes contre des membres de la scène d’extrême droite.

Antifa suggère que l’arrestation de Lina E. serait liée à « des structures de droite découvertes dans la police et l’armée ». L’interviewée poursuit : « C’est comme ça : les structures de l’État font partie intégrante de l’extrême droite. » L’autoprotection antifasciste serait donc plus nécessaire que jamais « face à la menace des néonazis et face à l’implication et l’inaction des autorités de l’État ». Le VVN-BdA serait donc résolument opposé à des mesures telles que l’arrestation de la terroriste de gauche présumée. Selon Antifa : « Le schéma est connu depuis longtemps : un scénario de menace est mis en place dans lequel de graves allégations sont portées contre des gauchistes », est-il indiqué au sujet du procès contre Lina E.

Que Faeser ne puisse pas comprendre la critique de sa contribution dans ce journal au vu de telles déclarations soulève plus de questions qu’elle ne le souhaiterait. Les vagues d’indignation ont été fortes chez les socialistes (SPD), les Verts (die Grünen) et La Gauche (die Linke). Depuis que plusieurs personnalités de la CDU/CSU (union de la droite démocrate-chrétienne, n.d.t.) critiquent Nancy Faeser au sujet de son article dans Antifa, un cercle de protection rouge-vert-rouge s’est formé autour des socialistes sur les réseaux sociaux.

J’ai bon espoir de voir Björn devenir le futur gauleiter de Thuringe.

C’est une fonction qu’il mérite amplement.

Si vous vivez en Allemagne et que vous une connaissance du front blanc, n’hésitez pas à nous informer (notre adresse : [email protected]).

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